Musique: Christophe, portrait du chanteur en prince de la nuit
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Musique: Christophe, portrait du chanteur en prince de la nuit
Musique: Christophe, portrait du chanteur en prince de la nuit
À PART Christophe évolue dans les marges depuis son retour de 1996.
© Lucie Bevilacqua / Universal
Musique. A 70 ans, le Français publie un nouvel album aventureux où il se pose en crooner électro-rock. Dandy sombre revenu des yéyés, il est depuis vingt ans au sommet de sa grâce.
Qu’il est loin le temps où il criait Aline pour qu’elle revienne. Hit colossal de l’été 1965, ce titre lui collera longtemps à la peau. Mais il ne l’a jamais renié pour autant, et on le comprend, ce slow déchirant ayant admirablement passé l’épreuve du temps, au contraire de tant d’autres standards français. Passionné par le cinéma classique, qu’il soit hollywoodien ou italien, mais aussi par les voitures de course – on dit qu’il a passé de longues nuits à rouler un peu trop vite sur le périf –, Christophe a enchaîné les tubes: Les marionnettes, Les mots bleus ou encore ce Succès fou qui, dès 1983, deviendra un classique des boums adolescentes.
Christophe, c’est bien plus qu’une machine à tubes. Au fil de ses enregistrements, on devine qu’il est en quête d’autre chose, que le spectre de ses influences est large; on découvre ses failles et ses envies, on sent qu’il est à l’affût des sons nouveaux et des avant-gardes, qu’il écoute plus le Velvet et Bowie que Brel et Barbara. Il ne survivra pas, malgré tout, aux années 1980, décennie ravagée par des arrangements baveux et synthétiques qui mettront à mal plus d’un musicien. Christophe a fait son temps.
Mais voilà qu’en 1996, Le Beau Bizarre (titre d’un album de 1978) surprend avec un nouveau disque sorti de nulle part et sobrement intitulé Bevilacqua – il est né Daniel Bevilacqua en 1945. On y découvre un crooner de l’ombre, déconstruisant ses mélodies à l’aide d’ordinateurs, un défricheur explorant des territoires délaissés par la chanson française. Au moment où une nouvelle génération regarde vers le passé avec nostalgie, Christophe invite le New-Yorkais Alan Vega, chaman sonique à la tête depuis le début des années 1970 de l’expérimental duo Suicide. Un signe qui ne trompe pas.
Un album à vivre
Christophe vit désormais la nuit. Il se lève vers 16 heures et se couche à l’aube, dit trouver son inspiration dans des flashs fulgurants, et enfonce le clou avec Comm’si la Terre penchait (2001) et Aimer ce que nous sommes (2008), un album magistral construit comme un film, avec ses moments suspendus et ses soudaines accélérations, ses morceaux de bravoure et ses fondus, et aussi son générique à la Godard, déclamé par Daniel Salut les copains Filipacchi, comme l’était celui du Mépris.
Que dire, après avoir retracé ce parcours hors norme, des Vestiges du chaos, le disque qu’il vient de dévoiler et sur lequel il rend hommage à Lou Reed, invite la comédienne Anna Mouglalis, retrouve Alan Vega et même Jean-Michel Jarre, avec qui il avait collaboré à l’époque des Mots bleus? Rien, tant cet enregistrement se vit plus qu’il ne se décrit. Christophe murmure autant qu’il chante, se raconte entre les lignes et use de sa voix comme d’un instrument. Moins frondeur qu’Aimer ce que nous sommes, plus en retenue, plus vaporeux, Les vestiges du chaos ne s’impose pas à la première écoute pour qui n’a pas suivi de près les pérégrinations du chanteur. Mais quel beau disque. Beau, oui.
«Les vestiges du chaos». De Christophe. Dreyfus/Universal.
À PART Christophe évolue dans les marges depuis son retour de 1996.
© Lucie Bevilacqua / Universal
Musique. A 70 ans, le Français publie un nouvel album aventureux où il se pose en crooner électro-rock. Dandy sombre revenu des yéyés, il est depuis vingt ans au sommet de sa grâce.
Qu’il est loin le temps où il criait Aline pour qu’elle revienne. Hit colossal de l’été 1965, ce titre lui collera longtemps à la peau. Mais il ne l’a jamais renié pour autant, et on le comprend, ce slow déchirant ayant admirablement passé l’épreuve du temps, au contraire de tant d’autres standards français. Passionné par le cinéma classique, qu’il soit hollywoodien ou italien, mais aussi par les voitures de course – on dit qu’il a passé de longues nuits à rouler un peu trop vite sur le périf –, Christophe a enchaîné les tubes: Les marionnettes, Les mots bleus ou encore ce Succès fou qui, dès 1983, deviendra un classique des boums adolescentes.
Christophe, c’est bien plus qu’une machine à tubes. Au fil de ses enregistrements, on devine qu’il est en quête d’autre chose, que le spectre de ses influences est large; on découvre ses failles et ses envies, on sent qu’il est à l’affût des sons nouveaux et des avant-gardes, qu’il écoute plus le Velvet et Bowie que Brel et Barbara. Il ne survivra pas, malgré tout, aux années 1980, décennie ravagée par des arrangements baveux et synthétiques qui mettront à mal plus d’un musicien. Christophe a fait son temps.
Mais voilà qu’en 1996, Le Beau Bizarre (titre d’un album de 1978) surprend avec un nouveau disque sorti de nulle part et sobrement intitulé Bevilacqua – il est né Daniel Bevilacqua en 1945. On y découvre un crooner de l’ombre, déconstruisant ses mélodies à l’aide d’ordinateurs, un défricheur explorant des territoires délaissés par la chanson française. Au moment où une nouvelle génération regarde vers le passé avec nostalgie, Christophe invite le New-Yorkais Alan Vega, chaman sonique à la tête depuis le début des années 1970 de l’expérimental duo Suicide. Un signe qui ne trompe pas.
Un album à vivre
Christophe vit désormais la nuit. Il se lève vers 16 heures et se couche à l’aube, dit trouver son inspiration dans des flashs fulgurants, et enfonce le clou avec Comm’si la Terre penchait (2001) et Aimer ce que nous sommes (2008), un album magistral construit comme un film, avec ses moments suspendus et ses soudaines accélérations, ses morceaux de bravoure et ses fondus, et aussi son générique à la Godard, déclamé par Daniel Salut les copains Filipacchi, comme l’était celui du Mépris.
Que dire, après avoir retracé ce parcours hors norme, des Vestiges du chaos, le disque qu’il vient de dévoiler et sur lequel il rend hommage à Lou Reed, invite la comédienne Anna Mouglalis, retrouve Alan Vega et même Jean-Michel Jarre, avec qui il avait collaboré à l’époque des Mots bleus? Rien, tant cet enregistrement se vit plus qu’il ne se décrit. Christophe murmure autant qu’il chante, se raconte entre les lignes et use de sa voix comme d’un instrument. Moins frondeur qu’Aimer ce que nous sommes, plus en retenue, plus vaporeux, Les vestiges du chaos ne s’impose pas à la première écoute pour qui n’a pas suivi de près les pérégrinations du chanteur. Mais quel beau disque. Beau, oui.
«Les vestiges du chaos». De Christophe. Dreyfus/Universal.
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