Christophe : sa vie nocturne heure par heure, sa fascination pour Helena Noguerra et Camelia Jordana, ses souvenirs cocasses..

[david]

Pour chanter à Versailles le 15 juillet, à l'occasion du concert estival installé sur le bassin de Neptune habillé d'une scène flottante, Christophe va devoir se faire violence. Il devra en effet attaquer vers 21h45, afin que la soirée s'achève suffisamment tôt (23h30) pour que les nombreux spectateurs franciliens attendus puissent profiter des transports en commun pour rentrer à Paris.


Photos lucie Bevilacqua.


21h45 : autant dire... le milieu de la journée, pour l'artiste, qui dévoile aujourd'hui dans les colonnes du Parisien son rythme pour le moins atypique. Mais, pour se plier aux exigences de l'événement, il a la parade : "Je fais jouer mes invités en ouverture". Helena Noguerra, Eric Truffaz (pour qui il a écrit et chanté L'un dans l'autre sur l'album Arkhangelsk) ou encore Housse de Racket ouvriront donc le bal, avant que l'interprète légendaire des Mots bleus fasse vibrer le public avec les morceaux de son dernier album encensé, Aimer ce que nous sommes, ainsi que quelques tubes "d'avant".

En début de semaine, Christophe a ouvert le quotidien de Daniel Bevilacqua (son nom pour l'état civil) à un journaliste du Parisien, Matthieu Suc. Une expérience nocturne cautionnée par son manager, qui avait prévenu : "Christophe ne conçoit pas les interviews de manière classique. Pour lui, c'est d'abord une rencontre. Ne prévoyez pas de vous lever tôt le lendemain." Heure par heure, quelques extraits de la vie selon Christophe, en son temple kitsch du quartier Montparnasse, dont le Parisien nous offre une rapide visite guidée : "Un musée qui embrasse tous les arts du XXe siècle. Les juke-box côtopent des tableaux coquins, des meubles Art nouveau, un drapeau du club de rugby de Clermont-Ferrand et d'innombrables objets kitsch tels des effigies d'E.T." - il "les adore, mais [il] déteste le film". Il est 22 heures.

A 23 heures, il discute autour d'une bouteille de blanc à laquelle il ne touchera pas pour cause d'antibiotiques, et se montre disert au sujet de Camille et Helena Noguerra, qui le fascinent. La première, il lui a déjà fait sa déclaration d'amour. Et la deuxième n'est pas en reste : "C'est une oeuvre d'art, cette fille. Elle envoie en douceur, ça rend fou."

Autour de minuit, il évoque sa visite privilégiée du château de Versailles : "J'ai visité le château pour la première fois il y a deux mois, mais c'était la Rolls des visites : j'étais seul". Et de se souvenir de ses parties de poker à Versailles, et d'une fameuse vente aux enchères dans les années 1980, où il avait refusé une offre de 3 millions de francs pour une de ses Ferrari Daytona : "Ce jour-là, ma femme [Véronique, NDLR] a vraiment eu raison de m'insulter".

1 heure : "Comment il joue, l'autre fou !" Christophe s'extasie en réécoutant le solo de son harmoniciste, lors d'une reprise d'Alcaline (de Bashung) par lui à l'occasion d'un concert à Grenoble. Il en profite pour partager son amour des tournées : "J'aime la France. Tu vas dans l'Allier, dans le Puy-de-Dôme, c'est à crever de beauté."

2 heures : "Quoiqu'il arrive, je termine ma nuit en regardant un film". Seule entorse à la cinéphilie, une dose de Nouvelle Star, sur les conseils de Julien Doré : "Il y avait cette fille [Camelia Jordana, NDLR] qui reprenait une chanson de Cocciante, elle m'a filé un frisson. Elle chante avec la voix de Billie Holiday à la fin de sa vie..."

3 heures : "Je vais parfois au Baron, pas à minuit avec les touristes mais là maintenant. C'est le moment où tu rencontres les oiseaux de nuit, les bons, les vrais."

4 heures : Ouverture du courrier. Au menu, des vinyles et des CD. "Je vais écouter ça tout à l'heure".

Puis il va falloir envisager de se coucher, pour pouvoir se lever... "normalement". A 15 heures