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Message  david Lun 26 Juil - 19:42

«J'arrêterai quand je serai vraiment trop largué» Tophe_10
Photo David Molitor



C'est un signe: le chauffeur de taxi qui nous conduit retrouver Daniel Bevilacqua dans un bar proche du jardin du Luxembourg laisse admirer, entre deux slaloms, un Saint-Christophe de tableau de bord «made in Italy» et angélique en diable. Le vrai Christophe, qui rompt cinq ans de silence, ressemblerait plutôt ces temps-ci à un croisement entre Nosferatu et Antonin Artaud. Petit, indéfectiblement moustachu, le des Esseintes rock porte le cheveu mercure en arrière et des lunettes bleues sans lesquelles il voit «multiplié par trois».

A peine installé, il demande à l'attaché de presse de sonner pour lui à New York le seul cordonnier capable de lui ouvrer une copie sur mesure de ses bottes inrestaurables. Il trimballe un sac contenant: ses disques du moment (Madonna, Mirwais, Residents, St Germain), le chef-d'oeuvre d'Hubert Selby Jr Last Exit to Brooklyn et un «cahier de textes» orné de clichés de la pin-up à frange Betty Page. A 17 heures passées, Chris se remet d'une nuit hard dans un bar à cocktails («400 différents»), sirotant du thé avec un croissant.

La journée du philosophal Christophe, 56 ans, balance ascendant balance et «jumeau astral» de Rimbaud («C'est une femme qui m'a fait mon thème qui me l'a dit») commence.

Pourquoi ne pas dormir la nuit?

J'aime la nuit parce que j'aime le silence. Le rêve est mon état normal. Depuis que je suis môme, je n'ai pas de réalité.

Justement: «marginal» ou «grand public»?

Evidemment, si Bevilacqua s'était vendu comme les Mots bleus, j'aurais été le roi ­ je parle de création. Question finances, j'ai toujours été sur le fil du rasoir. Je m'en fous.

Le clash avec Sony?

Un clip à 600 000 balles que j'ai refusé. J'aime pas les clips, l'imaginaire s'arrête de travailler. J'ai rencontré un type de chez Mercury pour un duo, et voilà.

Comment avez-vous découvert Marie Möör?

J'ai fait appel à Möör il y a quinze ans, quand je préparais Bevilacqua. Je voulais que Barney Wilen (jazzman culte et compagnon défunt de la rockeuse compositrice/parolière fétiche de ce journal, ndlr) joue du saxo dessus. J'aime l'ennui, j'ai tout de suite adoré, j'ai fait ma petite synthèse. La Man, premier single, s'appelait Je veux, je l'ai rebaptisé; un gimmick par rapport à une femme... C'est lynchien, sensuel, c'est tout Möör.

Et Elisa Point?

C'est une fille à Paris. Elle fait des disques. Elle m'a surpris, elle me connaissait presque autant que Mariani (parolier du précédent album, ndlr). Comme un interdit, Ces petits luxes et L'enfer commence avec L, j'ai juste donné le yop (brouillon vocal de la chanson) ­ je ne dis plus «yaourt», tout le monde le dit.

Elle dit, elle dit, c'est quoi?

Ça aussi, c'est un yop. J'ai failli jeter, et puis, avec l'harmonium en hommage à Nico, ça s'est enregistré en une prise. J'aime déchanter, pas chanter.

La scène?

J'y songe, pour 2002. Le problème, c'est cette lumière de music-hall de merde, ces verts atroces. Je veux des lumières magiques, avec du parme, des violets. Et un son pur, des musiciens qui nuancent. D'autant que je ne suis pas Iggy ­ même si je me produisais dès quinze ans, dans l'arrière-salle d'un café appelé «le Metropolis». Je chantais Presley pour sept personnes.

C'est l'époque de Reviens Sophie?

Sophie n'a jamais existé, mais Aline oui. Enregistrée entre midi et une heure et demie, avant de retourner en cours. Je dessinais des femmes à poil et des bagnoles, pendant les cours. «Bevilacqua, vous pouvez sortir faire un tour dans le parc, si vous préférez...» Je n'étais branché que par l'anglais et le français. Je suis allé jusqu'à la troisième, j'aurais pu arrêter en cinquième.

Si vous n'aviez pas été chanteur?...

Pilote ­ j'avais le don. Pas F 1, protos. Mais cinq ans de retrait de permis après ma seconde victoire, j'ai abandonné. Forain, ça m'aurait plu aussi; j'ai vécu trois mois dans un cirque: quatre chansons par jour pour 500 F. Ce qui m'attire, c'est la chenille; quand j'étais pervers, à 13 ans... le moment où ça se recouvre, c'est là que tu emballes. Ou alors créateur de mode... Ma mère était couturière, j'ai grandi dans le chiffon, je nageais la brasse dans les étoffes: taffetas, satin, velours, à renifler les tissus. Une culotte de soie, ça ne sent pas pareil qu'une culotte de coton, on est d'accord?

Tout ce fétichisme, ce n'est pas pathologique, à force?

Non. Le collectionneur de boîtes de camembert, il les veut toutes, même pas belles. Moi, ce qui ne me plaît pas, je jarte. Rien de pathologique là-dedans.

Même «Plus jamais ouvrir de portes/Verser des larmes vers l'intérieur»? Un bad trip au LSD?

Je n'ai jamais voulu prendre d'acides; je suis déjà en suspension, ces trucs m'auraient fait partir comme une fusée ­ et je voulais créer. Les joints, j'ai arrêté au bout d'un an: je devenais taré. La coke, vers 78/79, je m'enfonçais, comme j'en avais envie, mais ça a tourné à la parano: t'es seul dans ton salon mais dix personnes parlent... Un jour, j'ai tout jeté à l'égout. A l'arrivée, ça m'a fait perdre de la santé, j'en chie aujourd'hui; pour respirer, je dois prendre des trucs qui attaquent les muscles. Bon, j'avais qu'à pas le faire, hein. Les cigarettes, cinq paquets par jour, j'ai arrêté en 87: je me réveillais comme d'hab' à 16 heures pour boire mon thé, j'avais travaillé jusqu'à dix heures du mat' et beaucoup fumé, à la première taf j'ai senti une explosion en moi, j'ai eu la trouille de ma vie. On a peur quand on se sent partir, celui qui dit le contraire est un menteur.

Vos affinités musicales, en France?

Air dit avoir été influencé par Polnareff et moi, paraît-il. Le rapport? Moi, je suis un vagabond qui dormait dans les fossés, aujourd'hui comme à quinze ans prêt à aller gratter n'importe où. Donc, rien à voir avec Polnareff.

Le vrai maître n'est pas français mais anglais, c'est Bowie. Un vampire, il renaît toujours. Comme moi. Ne pas oublier Alan Vega, non plus. Sur une vidéo, on nous voit en studio, il est assis sur ma chaise à sons.

Pardon?

Ben... Je ne chante pas avec un casque, mais assis sous la console, avec mes enceintes autour. Ca crée la petite différence. Le son est ma passion number one. Je passe mon temps sur les synthés. Pas pour être au goût du jour; le son m'émeut, me fait créer de la mélodie. Je fais des collages. J'ai envoyé Voir à Isabella Rossellini avec sa voix et elle a donné l'autorisation sans chichis. Sur Nuage d'or, c'est Big Joe Williams.

Les détails sexuels sont autobiographiques?

Oui, mon premier émoi sexuel, c'était effectivement «Jeanine dans les collines». Très, très précoce: neuf ans les flirts, douze la suite. Depuis, j'ai toujours aimé les gens qui n'ont pas de limites.

Quand même, «Je sens ton sexe éclaboussé/ de diamants éclatés», c'est trash...

C'est une image pure, je regrette de ne pas l'avoir sortie plus tôt. J'ai écrit le texte sans penser du tout à la musique. Je me vois comme un metteur en scène qui ne fera jamais de films. Mes rencontres avec les choses sont des électrochocs, je traîne émerveillé devant des formes, du métal, des trucs. Un enjoliveur, je me dis: «C'est un objet d'art, il faut le suspendre.» Je n'analyse pas, ne construis rien, c'est inconscient.

Un souvenir d'enfance?

Mes parents ont commencé à se séparer quand j'avais dix ans, je suis allé vivre chez ma grand-mère, que tout le monde appelait «la Patronne».

Des empreintes musicales?

Wild Thing par les Troggs, les Cadillacs, Nobody But You des Lafayettes: trop fort.

Avec les filles c'est toujours «succès fou ouh-ouh», l'âge venant?

Je m'en branle. Je m'habille comme à trente ans. Si j'aurais aimé être un peu plus grand, c'est uniquement pour la sape. Prince est encore plus petit et ça n'empêche pas... Le vrai truc, c'est que, quand il n'y a plus de séduction, c'est la mort.

Vous tenez toujours à être enterré dans un juke -box?

En tout cas, je ne pourrais pas donner mon corps à la science: trop pourri... La mort, je n'y pense pas trop; et encore moins à la postérité. J'arrêterai quand je serai vraiment trop largué. Mais j'ai toujours cette impression d'être un avion. Pas dans les nuages, au-dessus des nuages. J'ai largement dépassé la couche d'ozone... Tout le monde pense que je suis barje, et à l'arrivée c'est peut-être moi le moins fou. On est d'accord?.
david
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