Soirée de gala ce vendredi 29 janvier à Miramas : Christophe s’y est produit en mode intime mais pas seulement.

[david]

Soirée de gala ce vendredi 29 janvier à Miramas : Christophe s’y est produit en mode intime mais pas seulement.

Il y a parfois un malentendu entre Christophe et le public français : Certains ne voient en lui qu’un chanteur romantique au charme suranné, alors qu’en fait ses derniers albums débordent de créativité et de modernité. D’ailleurs, le public de Miramas ne s’y est pas trompé et a investi en masse le théâtre de La Colonne (dans le cadre de la programmation de L’Usine -Scènes et Cinés).



Alors que l’on sait que Christophe se produira seul, la scène est clairement organisée autour de 3 pôles : Son piano d’un coté, ses guitares de l’autre et une curieuse estrade au milieu, surmontée d’un rideau en chaînettes métalliques. C’est d’ailleurs là que s’installe d’emblée Christophe pour nous jouer aux synthés voix sans issue en version électro. Le chanteur nous apparaît tel un hologramme derrière son rideau métallique : L’effet visuel et sonore est garanti.

A la fin du titre, le beau bizarre se révèle enfin au grand jour : Le cheveu est long et les lunettes sont noires comme d’habitude. Il nous promet un concert spécial en s’installant au piano, ça nous va comme programme. Pourtant, la première partie du spectacle est plutôt classique : Il faut jouer Les marionettes et Succès fou bien sûr. Mais très vite il va rejoindre ses synthés pour repasser en mode électro et jouer des titres plus aventureux comme Daisy, La Man ou Parfums d’histoire.

Christophe ne tient pas en place, le voilà qui troque ses machines contre ses bonnes vieilles guitares. Il a de toute évidence retrouvé la forme, bien loin de ses spectacles passés certes très théâtraux, mais où on le sentait diminué physiquement. Petite fille du soleil est clairement l’un des meilleurs moments du concert, riche en émotions. Mais le dernier des Bévilacqua joue également sur le registre de l’humour et sur le paradoxe d’être un passionné de voitures de sports et de ne plus avoir son permis de conduire depuis 15 ans. Toujours enclin à brouiller les pistes, une intro blues lancera finalement La non demande en mariage de Brassens.

De retour au piano, il démarre un prélude de Bach et nous prévient : Il le poursuivra tant qu’il ne fera pas de fausse note. Il tiendra finalement deux bonnes minutes, preuve de ses progrès au piano. Il va alors alterner des grans classiques (Les mots bleus et Les paradis perdus), avec des titres plus récents (Mal comme, Parle lui de moi). La dernière partie sera à la carte, c’est le public qui choisit les titres ! Bien sur, Alcaline fait partie du casting, vibrant hommage à son ami Alain Bashung.

Christophe rejoint finalement ses claviers pour une version épurée de Comme si la terre penchait. Il ne reviendra pas, comme il l’avait annoncé bien plus tôt :

« Avec moi , c’est cash, je ne fais pas semblant, quand je pars, je pars ».

Si Christophe se targue d’être un chanteur non formaté, il est bien plus que ça, quelque part entre Gainsbourg et Manset, pas très loin de son ami Bashung.
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Texte et Photos Mi©hel Ribes