CHRISTOPHE dans "Quand j'étais chanteur"
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CHRISTOPHE dans "Quand j'étais chanteur"
«Quand j'étais chanteur»
Si j'étais chanteur eût convenu. Contrairement à son fils, Depardieu qui en rêve n'est pas chanteur. Ce qui sied au rôle du blaireau de balloche, mais tire vite le tour de chant du jour au pensum. Capitalisant vaguement sur Jean-Philippe et Podium, dans le créneau Radio Nostalgie (Maritie & Gilbert Carpentier/Pascal Sevran/Danièle Gilbert/ Madame Arthur...), Quand j'étais chanteur, titré d'après un bon vieil air de Michel Delpech, n'ajoutera pas grand-chose au palmarès du karaoké humaintitre à coffre et mèches.
L'attrait de cette tragi-comédie musicale d'après nature (un O.S. Michelin chanteur clermontois) est annexe, et double. D'abord Cécile de France. Autant son soupirant ventru est «lourd» (dit-elle) y compris dans son numéro trop rôdé de l'ogre efféminé durassien, autant «la gouine» de l'Auberge espagnole est pimpante. Faute de profilage et de script, sa présence sensuelle un peu digne de Vahina Giocante reste certes là décorative, mais fait plaisir.
L'autre trait de grâce de Quand j'étais chanteur, faux fil d'Ariane d'une intrigue décousue, est le vrai chanteur irréel Christophe. L'acmé du film est le passage de ses Paradis perdus. Voix d'éther et mots bleus «sophistiqués» de Jean-Michel Jarre, l'original 1973 de ce classique du créateur de Stéphanie distingue soudain le thème popu.
Un ange de charme «dandy, un peu maudit» passe, sans rapport avec le mélo de revue. La vision en coulisse du bluesman d'Aline ou Succès fou occupé à se briquer les doigts à la lingette, négatif pur et simple de Depardieu, saisit. Cinématographiquement de surcroît, le film révèle là une bribe de sens caché, son diapason de rossignol, passion et rachat kitsch en abyme.
Tout du long en effet, pour qui sait voir, sous ses airs poussifs, Quand j'étais chanteur a jusque-là semé mine de rien les poussières d'étoile du culte, conduisant à ce sacre christophien.
Ici Depardieu achetant au prisu un 45 t du «marlou» de Ce mec Lou ; là, telles affiches annonçant le Beau Bizarre en concert ; ailleurs encore un studio d'enregistrement se parant de la jaquette d'un album Olympia du Dernier des Bevilacqua en fond de décor «le groupe de Christophe» évoqué à la clef d'ailleurs prêt à aider la «star locale» (Depardieu). N'en jetez plus.
Le «chanteur» à l'affiche s'efface à l'apparition du charmeur de Chiqué chiqué prêt à psalmodier Elle veut ou J'aime l'ennui.
Par le fait, Christophe réalisa ce rêve du film, en ne paraissant plus un jour au lever de rideau, laissant la scène vide et le public sans voix.
D'où la résonance dramatique ici de sa prestation immatérielle, enfin. C'est qu'un Christophe chineur de bobines (comme d'Elvis 78t ou de Norton 99) est le film en soi («rose»).
Si j'étais chanteur eût convenu. Contrairement à son fils, Depardieu qui en rêve n'est pas chanteur. Ce qui sied au rôle du blaireau de balloche, mais tire vite le tour de chant du jour au pensum. Capitalisant vaguement sur Jean-Philippe et Podium, dans le créneau Radio Nostalgie (Maritie & Gilbert Carpentier/Pascal Sevran/Danièle Gilbert/ Madame Arthur...), Quand j'étais chanteur, titré d'après un bon vieil air de Michel Delpech, n'ajoutera pas grand-chose au palmarès du karaoké humaintitre à coffre et mèches.
L'attrait de cette tragi-comédie musicale d'après nature (un O.S. Michelin chanteur clermontois) est annexe, et double. D'abord Cécile de France. Autant son soupirant ventru est «lourd» (dit-elle) y compris dans son numéro trop rôdé de l'ogre efféminé durassien, autant «la gouine» de l'Auberge espagnole est pimpante. Faute de profilage et de script, sa présence sensuelle un peu digne de Vahina Giocante reste certes là décorative, mais fait plaisir.
L'autre trait de grâce de Quand j'étais chanteur, faux fil d'Ariane d'une intrigue décousue, est le vrai chanteur irréel Christophe. L'acmé du film est le passage de ses Paradis perdus. Voix d'éther et mots bleus «sophistiqués» de Jean-Michel Jarre, l'original 1973 de ce classique du créateur de Stéphanie distingue soudain le thème popu.
Un ange de charme «dandy, un peu maudit» passe, sans rapport avec le mélo de revue. La vision en coulisse du bluesman d'Aline ou Succès fou occupé à se briquer les doigts à la lingette, négatif pur et simple de Depardieu, saisit. Cinématographiquement de surcroît, le film révèle là une bribe de sens caché, son diapason de rossignol, passion et rachat kitsch en abyme.
Tout du long en effet, pour qui sait voir, sous ses airs poussifs, Quand j'étais chanteur a jusque-là semé mine de rien les poussières d'étoile du culte, conduisant à ce sacre christophien.
Ici Depardieu achetant au prisu un 45 t du «marlou» de Ce mec Lou ; là, telles affiches annonçant le Beau Bizarre en concert ; ailleurs encore un studio d'enregistrement se parant de la jaquette d'un album Olympia du Dernier des Bevilacqua en fond de décor «le groupe de Christophe» évoqué à la clef d'ailleurs prêt à aider la «star locale» (Depardieu). N'en jetez plus.
Le «chanteur» à l'affiche s'efface à l'apparition du charmeur de Chiqué chiqué prêt à psalmodier Elle veut ou J'aime l'ennui.
Par le fait, Christophe réalisa ce rêve du film, en ne paraissant plus un jour au lever de rideau, laissant la scène vide et le public sans voix.
D'où la résonance dramatique ici de sa prestation immatérielle, enfin. C'est qu'un Christophe chineur de bobines (comme d'Elvis 78t ou de Norton 99) est le film en soi («rose»).
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