A Paris, Christophe partage sa solitude et sa musique
A Paris, Christophe partage sa solitude et sa musique
A Paris, Christophe partage sa solitude et sa musique
Interview Dandy ultime de la chanson française, Christophe reçoit dans son antre. Intime, c’est raccord!, dirait-il.

Christophe: «Je ne pense jamais au passé. Je ne vis que dans le présent. Celui de la création et de l’inconnu.» Image: Virginie Vuillemin
«Je n’ai pas pu regarder le film jusqu’à la fin. Un truc m’a choqué!» Christophe est formel. Il ne supporte pas l’à-peu-près sentencieux. On vient de le lancer sur Only Lovers Left Alive, le film de Jim Jarmusch. Le cinéma, un musicien reclus à la recherche du son parfait, la ville de Tanger – où le chanteur français aime séjourner –, un vampire esthète traversant les époques en dandy. Le lien entre l’œuvre du cinéaste américain et Christophe semble évident dans ce bel appartement Art déco de Montparnasse où il nous reçoit, nuitamment et en toute intimité, pour parler de l’Intime tour.
Septante ans au compteur de l’état civil et cinquante ans de présence artistique depuis qu’en 1965 Aline devient instantanément un classique – «Putain! un demi-siècle», murmure-t-il sans faire vaciller la flamme de la bougie sur la table de poker – Christophe Bevilacqua vit à Paris dans un cocon où s’entassent le vintage et la technologie, les souvenirs et les obsessions. Son salon se confond avec son home studio. Des pin-up à foison, une paire de chaussures à talons, des vinyles par tas – Paul Anka en évidence – des juke-box majestueux, des statuettes de chefs indiens, etc. Les fétiches ont des pouvoirs qui doivent bénéficier à la création dans cet endroit décalé, hors du temps.
«J’aime l’expérimentation»
Mais qu’est-ce qui cloche avec ce dernier Jarmusch où il aurait pu tenir un rôle? Le sien! «Le héros se fait apporter une guitare Gretsch de 1955 qui aurait appartenu à Eddie Cochran. Elle n’a pas le grand G marqué au fer. C’est l’incident! Je n’ai pas réussi à me remettre dans le film. Jarmusch aurait dû me demander, je lui aurais prêté la mienne!» explique d’abord Christophe. Avant de poursuivre sur ces «mecs qui sont forts. Qui font juste. Je suis un admirateur de Steve Jobs.»
On ne lâche pas l’affaire. Pourtant sa carrière n’est pas exempte d’approximations? «Je n’aime pas l’à-peu-près qui est de la suffisance. J’aime l’à-peu-près qui vient de l’expérimentation, de la recherche, de l’envie de se mettre en danger pour aller plus loin!» souffle Christophe, en soufflant sur son thé.
Cette envie d’absolu, on la retrouve constamment dans la conversation et dans la décoration de cet appartement tapissé de nombreux tableaux et photos des héros et des compagnons de route. Alain Bashung et David Bowie sont les plus cités visuellement. Isabelle Adjani, Nina Hagen, Lou Reed, Elvis et David Lynch aussi ont droit à une place dans ce panthéon personnel. Autant d’artistes qui n’ont pas seulement excellé dans leur art mais qui ont repoussé ses limites, créé un genre.
Et il y a aussi ce vieux tirage argentique de Brassens souriant derrière sa grosse moustache et dont Christophe reprend La non-demande en mariage sur l’album Intime. Etonnant ce clin d’œil de l’ex-yéyé rhabillé en dandy morose envers le «pouet-pouet» de la chanson à texte désormais aussi AOC que le camembert? «Comme Alain (ndlr: Bashung), ma culture n’est pas française. Elle est anglo-saxonne. Je ne suis pas chauvin, alors ça peut surprendre: oui. Mais Brassens n’est pas Français, il est planétaire. Oui, c’est ça, Brassens est un bluesman planétaire», sourit-il content de sa formule. Car Christophe hésite beaucoup, cherche le mot juste, se perd, revient, digresse.
La fragilité affleure chez cet artiste qui a pourtant signé avec Aline, Les mots bleus, Les Marionnettes, Les paradis perdus, quelques standards XXL de la chanson française. «Je ne pense jamais au passé. Je ne vis que dans le présent. Celui de la création et de l’inconnu», raconte-t-il. Toujours étonné, dit-il, que les gens l’abordent pour un autographe et désormais pour des selfies.
En noctambule solitaire, Christophe dîne tard le plus souvent dans les restaurants parisiens, c’est donc une proie de choix. «Oui, c’est vrai je me laisse faire pour les selfies. Parce que je suis gentil, mais pas habitué. Pour un autodidacte, le succès est toujours difficile à appréhender. Mais il faut en profiter, se laisser faire. Le succès est comme ça. Et j’en ai vu des jaloux qui n’hésitent pas à vous écraser du regard quand vous vous plantez», déroule de son plein gré Christophe en concluant d’un troublant: «C’est pour ça que je suis toujours dans ma solitude. Elle m’accompagne depuis mes 13 ans, depuis que j’ai commencé à vouloir faire de la musique.»
Le surréalisme d’un inconscient
En ce moment, Christophe travaille à un nouvel album et poursuit sa tournée Intime tour, sans se soucier par avance des lieux et des dates. Il dit préparer sa set-list une demi-heure avant le concert qui, rituel immuable, se conclut par les demandes du public. «Je ne fais pas une tournée, je me balade et je rencontre des publics. Je me régale, chaque concert est une création. Il y a plusieurs générations qui viennent au concert, et à ceux qui ne m’ont pas suivi dans mon chemin, je leur dis c’est le moment de le faire. Donc je tente beaucoup de choses: j’impose aussi de l’electro aux gens de ma génération», analyse-t-il. Sans snober ni se sentir prisonnier de ses succès: «Il y aura Aline qui devient un truc excitant puisque chacune de ses interprétations est différente», prévient Christophe, toujours déroutant dans ses réponses. L’ex-star yéyé, passé de ringard à icône branchée, traverse les âges, comme intouchable. En est-il conscient? Christophe: «Mon inconscience et mon surréalisme me permettent de bien capter la réalité. C’est ma philosophie!»
En concert Christophe, «L’intime tour », lundi 9 mars, 20 h., Victoria Hall, Genève. Festival Voix de Fête 2015. (TDG)
(Créé: 27.02.2015, 20h12)
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