Christophe: Il vit avec une rock collection

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Christophe: Il vit avec une rock collection

Quand il ne collectionne pas les tubes comme «Aline» ou «les Mots bleus», le chanteur et compositeur de 68ans accumule des trésors: juke-box, jeans vintage, livres, films, tableaux. Mais il a revendu ses bolides.

Éric Bureau | Publié le 13 avril 2014, 07h00

Paris (XIVe), le 17 mars. Livres, objets et juke-box envahissent l’appartement de Christophe. Celui-ci les collectionne depuis quarante ans et a aussi gardé des films du temps où il possédait sa salle de projection. (LP/Frédéric Dugit.)
NOIR EST LE NOUVEL ALBUM de Christophe, le bien nommé « Intime » où il revisite pour la première fois en public et en solo, au piano ou à la guitare, son fantastique répertoire et deux reprises  : « Alcaline », que lui avait dédié son ami Bashung il y a vingt-cinq ans et, inattendu, « la Non-demande en mariage » de Brassens.

Noire est la nuit parisienne lorsque Christophe reçoit. Comme toujours, on sonne chez lui à l'heure avancée où le quartier Montparnasse est endormi. Et on le retrouve assis à sa table, grippé mais toujours aussi vif. Généreux et passionné jusqu'au bout du coeur, Christophe nous ouvre la porte de son appartement et de ses jardins secrets.

Collectionneur maniaque... de jeans Levi's, appareils photo, livres anciens, tableaux, synthétiseurs rétro ou futuristes et de juke-box, qui envahissent son appartement. « Je les collectionne depuis quarante ans, j'ai dû en avoir une centaine. Je les écoute tout le temps. Celui de Coluche, que ma femme m'a offert pour mes 50 ans, est un des deux qui fonctionnent avec des 45 tours. Ses goûts sont encore dessus, Elvis, Sinatra, Sheila, les Chats sauvages, ce qu'on écoutait ensemble des nuits entières. Mais j'ai envie d'en vendre aux enchères. Pour en acheter un très cher et beau, un Wurlitzer des années 1940. Et puis, maintenant que je me suis mis au piano, j'ai envie d'avoir un Steinway. »

Vieux cinéphile, jeune acteur. Christophe a longtemps eu une salle de projection privée et la bagatelle de 500 films en 35 mm. « Mais les flics sont venus la fermer, alors j'ai tout revendu. » Mais il n'en a évidemment pas fini avec le cinéma, dont il est un spectateur érudit et depuis peu un acteur. Il a en effet tourné dans deux courts-métrages remarqués, « la Kepa sur la vilni » et « Juke-box » (décidément une obsession). « Tout le monde m'en parle, mais je ne veux pas me voir... Je suis loin d'être acteur, j'expérimente. Je ne sais pas apprendre. » D'autres tournages à venir ? « C'est comme les concerts, il faut qu'il y ait un voyage autour, une expérience. Et si je ne sens pas l'équipe, je me casse. Ce doit être juste du plaisir. »

Coureur automobile. Quand il chantait « Je conduis d'une main, comme Ben-Hur » dans « Dolce Vita », c'était autobiographique. Il a même failli être pilote de course professionnel. « En 1968, j'ai gagné un prix à Magny-Cours. C'était une de mes plus belles courses, le circuit était plein. Ce qui me plaisait, c'était de battre les pros, c'est ce que j'aime aussi au poker. Porsche voulait m'engager, j'aurais fait de la musique en dilettante, mais j'ai eu une suppression de permis de cinq ans. Trois excès de vitesse avec ma Ferrari Daytona. Bon, ça ne me manque pas. La course, c'était un milieu particulier, dont je me tenais à l'écart. On s'la jouait. J'ai revendu mes voitures. Et je ne repasserai le permis que quand il n'y aura plus cette merde de permis à points. »

Mordu de pétanque. Une incroyable photo, cheveux longs et moustache blonde, en costard au milieu de boulistes l'atteste. Christophe est bouliste de longue date. « Jouer aux boules, comme aller au théâtre, ça me relaxe. J'oublie mon métier. Il n'y a pas d'été ou d'hiver pour les boules, c'est tout le temps. J'aime jouer avec mon copain Julien Doré au Luxembourg ou avec les Marocains de Tanger. Mais en ce moment, on n'a pas le temps, on travaille tout le temps. Tu as vu ce film sur les boulistes, les Invincibles ? Il est vraiment bonnard. »

Peintre à Tanger. Il s'est tout juste remis au pinceau. « C'est grandiose pour moi. J'ai beaucoup peint entre 17 et 24 ans, en autodidacte. Tu vois la toile là-bas, près de la photo de Bowie, c'est la seule que j'ai gardée. Je l'ai faite à 17 ans. Je m'y suis remis grâce à Tanger. Là-bas, j'ai mon matériel sur la terrasse. Gamin, à Gibraltar, je regardais et je rêvais d'aller à Tanger, magique, mystérieuse. J'y habite un peu, quand je ne suis pas à Paris. Là-bas, j'ai un autre rythme, je me lève à 11 heures, je passe l'après-midi au bord de l'eau, le soir à la médina, je me couche à minuit... Sauf si je travaille la nuit. C'est très inspirant, Tanger, les deux mers, la beauté, l'architecture... Cela nourrit mon prochain album, sur lequel je travaille depuis trois ans. J'espère le sortir en janvier 2015. Cela arrive vite... »

« Intime », Capitol, 15,99 EUR ; en tournée le 16 mai à Ajaccio, le 24 à Soissons, le 30 à Bordeaux, à Paris le 13 juin au Théâtre Antoine et le 27 novembre au Trianon.

source http://www.leparisien.fr/espace-premium/culture-loisirs/christophe-il-vit-avec-une-rock-collection-13-04-2014-3763759.php

[zouzou]

Une super nouvelle Merci Monsieur. 
J'ai beaucoup écouté "Intime" en faite je ne vous connaissez pas auparavant (ou presque) mais j'ai tout de suite été séduite par Intime qui reprend des anciens morceaux de vos nombreux albums.
J'ai hâte d'écouter votre prochain album en janvier 2015.
Anne-Lise